Histoire

« Hé Freya ! C’est quand tu veux pour venir m’aider ! »

Jonathan haletait d’épuisement, face à ses deux adversaires qui voulaient simplement le bousculer un peu… Certes, ils utilisèrent une méthode quelque peu… Forte et peu appréciable, mais ces minables ne valent pas le coup que je me lève pour leur mettre une raclée. Non, je me suis contentée de regarder mon ami, assis sur mon petit muret, un sourire aux lèvres tout en le regardant dans cette position périlleuse. Je dois avouer que cela m’amuser de le voir esquiver les coups de poing qui volent, et cracher au contact de leurs coups de pied. Jusqu’au moment où l’un d’eux l’envoya voler près de moi. Je rigolai doucement et tapotai l’épaule de mon ami :

« C’est toi qui a voulu jouer les gros bras en voulant me « défendre » contre ces types, et maintenant tu me demandes de l’aide ? T’abuse… Bon allez, vous avez bien joué, maintenant on passe aux choses sérieuses. »

Je me levai et pris place devant les deux gars, une histoire qui avait commencé par des mots mal placés envers moi, et mon ami, ce héros qui a voulu défendre mon honneur. Quel idiot… Mais bon, je ne vais quand même pas le regarder s’amuser tout seul plus longtemps. Les deux hommes me regardèrent en rigolant, se demandant si le fait que je veuille leur faire face n’était pas une blague. Il est évident que je ne faisais pas le poids contre eux, restons logique… Néanmoins, les muscles ne font pas tout… Et pour ce qui est de la filouterie, j’en suis la reine. Je vous épargne les détails, en gros je les ai encore plus énervés avec quelques moqueries, les forçant à vouloir m’attraper pour « me faire la peau » comme ils le disaient si bien, et après avoir esquivé un petit moment leurs gestes brutes, ils voulurent m’attraper chacun d’un côté, je n’avais alors qu’à me baisser pour les laisser s’entrechoquer et rejoindre calmement mon amis.

Cette petite séquence de ma vie vous permet de mieux me cerner. Mes amis m’adorent, et moi aussi, mais je ne suis pas d’un genre à « chouchouter » ou « couver » mes amis… Bien évidemment s’il y avait réel danger, je serais intervenue plus tôt. C’est peut-être pour cette raison que je n’en ai pas beaucoup… Car en effet, nombreuses sont les personnes qui me trouvent étrange, peut-être sans cœur dans certains de mes comportements. Mais voyez-vous, j’ai été élevée dans cet univers… Généralement quand je dis aux autres que je suis une fée, l’on me voit comme un être tout mignon, naissant dans une rose, apportant le bonheur autour de soi et veillant sur les autres… Quel est l’idiot qui a décrété que les fées soient des petits être inoffensives et sans défense ? Comme tout le monde, je suis née de l’union de deux personnes, l’amour de deux fées. Comme tout le monde, j’ai eu une éducation, comme tout le monde, j’ai eu des amis et des ennemis… Pourquoi devrais-je être plus « bienveillante » que les autres ?

J’ai eu une enfance banale, plutôt sans histoire. La seule petite différence étant que je n’avais aucune amie fille, je n’aimais pas leur manière de se vanter, de séduire les beaux garçons de l’école, de rabaisser les autres… Non moi, j’étais plutôt un style garçon manqué qui adoré faire les quatre cents coups. Bien évidemment, j’allais dans une école destinée aux personnes comme moi, car quand on fait ma taille, il vaut mieux éviter de se mêler au personne bien plus grande aux risques de se faire écrabouiller. On nous apprit rapidement à prendre notre taille humaine, car cela est… vital pour nous. Dans un monde où de nombreuses races vivent, nous serions vite exterminé avec nos petits centimètres.

En grandissant, en âge évidemment, mes parents m’inscrivent dans un autre établissement regroupant de nombreuses races diversifiées, cela m'aiderait ainsi à mieux m'intégrer, connaître le monde qui m'entourent... Enfin d'après eux... À ce jour, j'y ai déjà passé une année, je dois avouer que cela m'a permis de mieux contrôler ce que je suis. Voyons comment les années suivantes vont se passer.