Histoire
Le début de cette histoire commence avant même la naissance de Lenz, nous sommes alors en pleine période de chasse aux sorcières en ce Moyen Âge barbare. Un chevalier sous les ordres de l'empereur d'Allemagne reçoit comme ordre de mission d'éliminer un dragon faisant des ravages dans une région des montagnes du sud. Il aurait brûlé des villages entiers, dévoré des centaines de bêtes et même attaquer les impôts de l’empereur. Pour cette tâche le chevalier en question était connu pour sa bravoure, son intelligence, sa loyauté et sa justesse.

Accompagné d'un régiment d'à peine une trentaine de soldats, le chevalier entreprit le voyage pour cette quête héroïque en fin d'automne de la même année. L'humeur était bonne à l'idée de tuer un dragon, car à celui qui tue un dragon honneur,  gloire et richesse lui est promis. Ils espéraient pouvoir profiter de son hibernation de cet hiver dans l'objectif de tuer dans son sommeil.

Malheureusement, ils furent surpris pas un hiver qui arriva plus tôt cette année-là, les forêts de pins commençaient déjà à être enneigées et le voyage plus périlleux. Et cela alors même qu'ils se trouvaient au pied de la montagne suspecté d'être le repère du dragon, mère nature leur avait réservé une belle surprise. Un puissant blizzard s'abattu sur leurs caravanes, ils durent abandonné vivres et chevaux afin d'espérer de trouver un refuge, au travers de la tempête le chevalier parvint a décelé une petite caverne ou la quinzaine de survivants purent s'abriter. Ceux qui s’étaient perdus dans cette purée de pois étaient probablement déjà condamnés.


C'est alors qu'ils commençaient à peine à reprendre leurs esprits que l'un des hommes remarqua une forte chaleur émanant de l'étroit passage au fond de leur abri. Ils retirèrent leurs lourdes armures et progressèrent dans la montagne en se faufilant dans l'étroit passage, ne se fiant qu'au toucher pour s'avancer dans l'obscurité et après quelques minutes ils aperçurent une légère lumière tamisée au font du chemin.  Ils débouchèrent dans une vaste grotte éclairée par la seule lueur d'une roche enflammée.

Ils pénétrèrent prudemment dans celle-ci, ils aperçurent l'imposante forme du dragon allonger dans a leur opposé . Faisant bien dans les huit mètres de long et probablement trois de haut, la créature livide semblait déjà avoir rendu l'âme. Avant que le chevalier ne puisse le confirmer, les soldats avaient déjà soufflé de soulagement et relâché leur attention. Soudainement, l'un des soldats s'écria que leurs fortunes étaient faites, en effet à l'autre bout de la salle de petits monticules de différents métaux précieux comme de l'or, du cuivre ou encore du bronze était éparpillé et fondu à même le sol.

Toutefois, cette joie fut de courte durée puisque le dragon se releva brusquement et frappa le chevalier d'un coup de queue, celui-ci fut projeté contre un mur de la pièce. Il prit une grande respiration et souffla un enfer ardent sur les soldats, eux qui avaient déjà commencé à miner les précieux métaux à coup d'épée… pour vous dire l'intelligence des gens. C'est à peine si les cris de cette souffrance purent quitter leurs poumons, la mort fut rapide.

Le chevalier se tenait droit et fier, prêt à venger ses compagnons. Le dragon lui dégurgita une grande quantité de sang et toussa à pleins poumons avant de s'orienter vers le chevalier. D'une voix féminine, elle émit un petit rire et parla d'un ton désinvolte.
« Pose cette épée, si tu tiens encore un peu à la vie. Je suis fatigué de toute cette violence et tristesse, ne peut-il pas m'épargner ta mort. »
Le chevalier s'exclama d'un ton fier et courageux :
« Par mon honneur et pour celui de mes camarades, je t'affronterais. Et qu'importe si j'y laisse la vie, j'aurais accompli mon devoir envers mon empereur et mon Dieu. Je ne peux laisser impunis des actes de barbarie qui a coûté à bien des vies. »
La dragonne amusée marcha doucement sur son emplacement précédent et s'y allongea de tout son poids. Posant lourdement son crâne sur le sol, et s'adressa au chevalier.
« Je ne peux nier avoir tué ou bien volées de votre bétail. Mais tu sais, lorsqu'un Dragon apparaît il devient souvent la cause de tous les maux qui puisse arriver autour de lui. La moindre attaque de loups et d'ours nous est accréditée. Des pillards, des voleurs ou même des soldats brûlants un village et c'est alors à nouveau le crime d'un dragon. »
Le chevalier resta à penser un instant avant de descendre son arme, il s'approcha de la dragonne et lui fit face.

« Quand bien même si je te crois, tu as tué mes amants et je ne peux laisser ce crime impuni. »
La dragonne regarda l'homme sans même bouger une écaille, avec un petit sourire et un souffle désespoir elle prononça d'un ton calme et fatiguer :
« je suis vieille et fatiguer, les jours sont comptés et cette tempête ne semble vouloir s'arrêter. Laisse-moi être auprès de mon enfant dont je ne verrai même pas voir le jour, au moins jusqu'à la fin de cette tempête. Tu n'en a pas vraiment le choix, sans moi tu te transformeras vite en glaçon. »Il aperçut alors laisse entre les pattes de la dragonne appuyée contre son ventre, le maintenant comme la chose la plus précieuse au monde. Le chevalier lâcha son épée pour se diriger à l'endroit même celui-ci avait été projeté est si assis sans un mot.

Le premier jour un silence de mort régnait et ce ne fut qu'à partir du second, par un élan de curiosité et interrogea la dragonne. Quatre jours passèrent d'un blizzard incessant durant lequel le chevalier s'instruisit sur les dragons, leurs mœurs et leur style de vie. Toutefois sans nourriture et dans le froid qui gagnait la caverne, l'homme était épuisé et affamé jusqu'à finalement s'effondrer de sommeil.
À son réveil, il s'aperçut que la dragonne s'est déplacée pour l'entourer lui son œuf afin de le maintenir au chaud. L'odeur de ses compagnons carbonisés avait laissé place à celle d'un cerf entier juste sous ses yeux, il ne se fit pas prier et se jeta sur la viande déjà bien entamée provenant par la dragonne. C'est il observa d'ailleurs avec un sourire qui décidément ne lui convenait vraiment pas.

Au matin du lendemain, la dragonne respirait à peine. Incapable de parler, souffrant très clairement griffé même son œuf à tel point qu'elle y laissa des marques. Le chevalier impuissant avait fini par ressentir une grande compassion pour la mère dans ce qui fut sûrement un néant de folie, il s'approcha de celle-ci et posa sa main son crâne. La caressant doucement, il s'adressa à elle avec beaucoup d'humilité :
« je ne peux m'excuser même demander pardon pour les miens, ces derniers jours passés avec toi font que je te dois la vie. À ce titre, je m'engage à prendre soin de ton enfant et si ma vie n'est pas suffisante. Mais descendant veilleront à ce que celui-ci n'est pas à avoir la même vie que la tienne. »

La dragonne lui adressa ce qui fut probablement son dernier sourire, elle éleva sa patte et vint la poser sur le torse du chevalier. Le chevalier se mit à hurler de douleur, alors qu'il sentait son torse brûlé jusqu'à ses entrailles avant de finalement s'évanouir de nouveau. À croire que ça et devenir une habitude. Quand il rouvrit les yeux, la dragonne avait quitté ce monde.

Le chevalier récupéra son épée, quelques larmes couvrant son visage, il trancha la tête de la créature. En empruntant un passage bien plus vaste, il remonta le corps de ses compagnons. Ils croisaient dans la neige à mains nues jusqu'à atteindre la roche et y déposèrent les corps au-dessus desquelles, il grava la roche de son épée pour une phrase qui n'aurait provenant de sens que pour lui.

Revenant celle de cette expédition avec elle et lui la tête du dragon et son œuf, il fut accueilli comme un héros par la cour. Et parvenu même à conserver l'œuf, en convainquant le roi qu'il pourrait devenir une arme très puissante pour son armée. Mais tout cela se réalisa en secret, il demande à ce titre des terres et le titre de noblesse qui lui fut bien évidemment accordé.

Le roi mourut malheureusement d'un mal mystérieux l'été qui s'en suivit, laissant Sire Jürgen seul dépositaire de ce secret. Usant de son influence et des richesses que lui avait laissées la dragonne la lignée de sa famille perdura jusqu'à ce jour.

Lenz profiter de ces vacances, dans le manoir de sa famille qui servaient habituellement de maisons d’hôte. Le jeune homme apprenti boulanger pâtissier usait de son temps libre et de l'absence de ses parents pour s'adonner à sa passion. Il réalisa quelques friandises comme des meringues et des fondants au chocolat. Ouvrant la fenêtre et laissant celle-ci refroidir sur son rebord, il s'absenta pour aller chercher de quoi ranger tout cela.

De retour avec un plateau et un tupperware en plastique, il fut surpris de s'apercevoir que la moitié avait disparu. Il passa un rapide coup d'œil par la fenêtre pour finalement quitter la pièce. Un mystérieux iguane pointa alors son nez par la fenêtre, dévorant les petites friandises. Soudainement Lenz apparut derrière le plan de travail et d'un ton triomphant s'exclama:
«HAha ! » Qui se transforma vite en toute autre chose. En effet, l'iguane en question ressemblait à une étrange créature proche du dragon. L'iguane en question tout à fait surprise, poussa également un cri qui vint s'additionner à celui de Lenz avec un petit ton est efféminé. «Haaaaaa !! »

Le lézard terrifié ou tentant de fuir, se mit à courir sur le plan de travail renversant tout sur son passage. Lenz ayant arrêté de faire sa fillette tenta de l'attraper tout en provoquant autant de désordre... mais en vain. Finalement, les deux protagonistes se poursuivirent dans le salon, la bibliothèque et le couloir. Pour finalement passer respectivement par la trappe pour chat de la porte pour l'étrange lézard et la porte pour Lenz.

Sur le porche, l'iguane trébucha en haut des petites marches qui permettaient de monter sur celui-ci. Surpris par sa chute, Lenz parvint à peine à l'esquiver et lui écrasa par mégarde le bout de sa queue. Dans un excès de rage ou plutôt douleur, le lézard se transforma soudainement en un majestueux dragon. Sans vraiment y réfléchir, il leva l'une de ses pattes et frappa Lenz de plein fouet qui eut à peine le temps de lui tourner le dos. Celui-ci vola à plusieurs mètres avant de faire quelques galipettes et finalement s'évanouir.

À son réveil Lenz était allongé sur le canapé avec jean troué et chemise en complètement fichu. Les articulations encore douloureuses et la désagréable sensation de brûlure dans le dos, lui si vite comprendre qu'il n'avait pas rêvé sa rencontre. Se relevant douloureusement, il se dirigea vers le miroir du salon pour constater les dégâts. Au travers des trous béants de la chemise, il put apercevoir dans son dos une imposante marque encore incandescente qui lui couvrait la totalité de son dos. Mais ce qui le surprit le plus, ce sont les cornes apparues sur son crâne. Et comme si ça ne suffisait pas, le dragon était assis sur la table de salon le regardant avec un air des plus menaçants. Et puisque jamais deux sans trois, c'est à ce moment-là que le père de Lenz rentra dans le manoir.

Quelque peu surpris, les trois protagonistes restèrent un moment silencieux s'échangeant des regards ne voulant tous dire qu'une seule chose, " qui a une réponse à ça ? ". Il fallut un peu de temps pour son père avant de comprendre à quoi il avait affaire, pour pouvoir tout leur expliquer il dut commencer par leur raconter l'histoire de son ancêtre et de la mère de la dragonne. (ce que tu as lu plus haut) Quant à la dragonne, elle s'appelait Mikhail et avait éclot il y avait presque 69 ans. C'est son père qui l'avait élevé et lui qui avait pris la relève, les vacances n'avait d'ailleurs été qu'une excuse pour lui de partir chercher un meilleur endroit pour elle. En vain, à part une hypothétique école, mais rien qui lui aurait convenu.

Toutefois, incapable de savoir ce qui avait causé l'état de Lenz et de Mikhail qui pouvait désormais prendre forme humaine. Il fut bien contrarié par le fait de devoir abandonner ses deux enfants à l'école en question.